Planter, protéger vos rosiers et prévenir les maladies, voici ce qu’il faut faire et ne pas faire afin de retrouver des plantes en pleine forme au terme de l’hiver qui frappe à nos portes.
1. Rangez les sécateurs. Surtout évitez de rabattre sévèrement vos rosiers en automne. Si le cœur vous en dit, contentez vous de couper le bois mort et, éventuellement d’effectuer une taille longue d’équilibrage. La ‘véritable’ taille s’effectuera au printemps prochain, dès la floraison des forsythias.
2. A la pelle les feuilles mortes. Evitez de laisser traîner les feuilles mortes des rosiers à leurs pieds. Ces feuilles peuvent contenir des éléments pathogènes qui se réveilleraient dès les premières chaleurs. En ramassant ces feuilles, vous éliminerez a une source de propagation de maladies. Surtout, ne mélangez pas les feuilles des rosiers à vos composts.
3. Nourrir en novembre est le mois idéal pour épandre du compost autour des pieds de vos rosiers. Soit votre compost personnel, soit un compost du commerce (Or Brun propose les composts les mieux équilibrés pour les besoins des rosiers). Épandez vos composts autour des pieds sans toucher les branches, un compost trop frais pourraient les brûler.
4. Paillage et protection des points de greffe. Nous conseillons toujours d’enterrer le point de greffe de nos rosiers greffés sur Laxa. Vous constaterez qu’au terme de quelques années, la terre se tasse et ce point de greffe est à nouveau apparent. Recouvrez le en paillant généreusement le pied de vos rosiers, avec des coques de cacao, de châtaignier ou avec une couche de broyat de feuillus, de la paille. Évitez absolument tout paillage contenant des conifères comme les écorces de pin.La solution 2 en 1 ? le compromis parfait ? C’est du Belge ! Si vous souhaitez à la fois enrichir votre sol et recouvrir les points de greffe apparents, procurez vous quelques sacs de Lombricompost végétal (nouveauté disponible à la Pépinière). Vous ferez ainsi d’une pierre deux coups : protection hivernale et nourriture du sol en profondeur.
5. Potasse = résistance.Vous avez le pouvoir d’aider vos rosiers à mieux résister aux éventuelles fortes gelées. Comment ? en épandant du potasse autour de leurs pieds. Deux formules possibles (ou combinables) : les cendres de feu de bois ou le Patenkali (1 bonne poignée au pied de chaque rosier). Cet apport permettra aux branches de durcir plus rapidement et de mieux résister aux grands froids.
6. Plantez vos rosiers achetés en pots ou en racines nues. De novembre au début mars, vous aurez le choix de planter les rosiers achetés en racines nues. Vous pourrez également continuer à planter les rosiers achetés en pots. L’avantage de plantations racines nues est évident pour les rosiers commandés dans une pépinière trop éloignée de votre domicile ou pour une question de budget. La plantation de rosiers en racines nues demande cependant plus de soins dans la mesure où le délai entre la réception et la plantation doit être le plus court possible. Dès réception de vos rosiers, nous vous conseillons de tremper les racines dans de l’eau durant quelques heures et si possible (mais facultatif) de les praliner les en les trempant dans une boue argileuse.
7. Bouillie Bordelaise = un terrain propre et sain. La bouillie bordelaise permet d’exterminer les méchants champignons qui auraient passé l’hiver sur le sol ou sur les branches des rosiers. Attendez la fin des gelées sévères, début mars, pulvérisez les branches et le sol avec cette solution. De cette manière, vous débuterez la nouvelle saison dans un environnement propre et sain. Ce traitement s’avère préventif et n’est conseillé que dans le cas où vos choix ne se seraient pas portés sur des variétés génétiquement saines.
8. Rosiers greffés sur tiges = plus sensibles aux grands froids. Le point de greffe d’un rosier tige est aérien. Ce type de rosiers est donc beaucoup plus sensible au froid et, surtout, aux vents glacés. Si la météo annonce des températures sous les -5 degrés, veillez à protéger ce poids de greffe en l’entourant de matières isolantes (paille, papier journal,…). Veillez aussi à maintenir cette protection à l’abri de l’humidité en l’emballant avec du voile de jardinage ou/et du plastique à bulles. Dans un souci esthétique, vous pouvez prévoir une couche supplémentaire de toile de jute. Vous ôterez cette protection au printemps.
9. Protéger vos pots. Les rosiers plantés en pots ne demandent aucune protection particulière. Pratiquez comme en pleine terre. Il sera néanmoins judicieux de surélever la base de votre pot afin qu’elle ne soit pas en contact direct avec le sol. Si votre pot est placé en situation venteuse, vous pourrez enrober la plante et le pot avec du voile de forçage ou bien de le déplacer dans une situation plus protégée.
Conseils de la pépinière FilRoses