Faut-il nourrir les oiseaux ? Toute l’année ?
Le nourrissage naturel reste le plus….naturel. Vos plantations doivent correspondre aux besoins de notre gent ailée. Pour ce faire, laissez une partie sauvage dans vos espaces avec arbres fruitiers, herbacés en graines, arbustes à baies, ne pas ramasser les feuilles des arbres dans certains coins celui-ci regorge d’insectes…. Toutefois dans nos milieux trop urbanisés, il est devenu nécessaire de nourrir en hiver.
Il existe maintenant dans le commerce toutes sortes de « pains » faits de graisse avec des graines ou des insectes incorporés, correspondant à chaque type de régime alimentaire. Chaque oiseau y trouvera son compte. Il ne faut pourtant pas poursuivre le nourrissage en toutes saisons. En effet, les oiseaux ayant pris l’habitude de venir manger chez vous, se retrouveront en difficulté lorsqu’il faudra nourrir leurs jeunes au printemps. Vous observerez par vous même que la consommation aura alors un pic lors du nourrissage des jeunes.
Une autre question suscite également des avis différents : la crainte que les parents nourrissent leurs petits avec des graines plutôt qu’avec des insectes indispensables à leur survie. Il ressort de certaines observations que les parents gèrent l’alimentation des jeunes en donnant « un peu de tout » afin qu’ils ne subissent aucune carence. C’est aussi pourquoi nous vous conseillons de leur fournir les fameux pains d’insectes.
Si votre environnement est suffisamment diversifié, le nourrissage de l’été/automne peut-être interrompu sauf si vous avez des Moineaux domestiques chez vous. Espèce commensale ayant perdu plus de septante pourcent de leur effectif en nos contrées…
Peut-être faut-il être restrictif sur les espèces à nourrir. Nous éviterons en général d’alimenter les espèces qui ne sont pas en difficulté comme les Pies, les Pigeons des villes, les Etourneaux sansonnets, les Corneilles… Qui plus est, ces oiseaux sont assez voraces et vous dévoreront plusieurs kilos d’aliments par mois.
N.B.:Un système peu coûteux pour empêcher ces plus gros oiseaux d’approcher la mangeoire est d’entourer celle-ci d’un treillis dit « à poule ». La maille de celui-ci est calibrée pour laisser passer presque tous les passereaux. Diminuer le diamètre des endroits de pose de l’oiseau. Les petits diamètres sont très inconfortables pour les grands doigts des plus grands volatiles.Certains fabricants, on trouvé l’astuce de mettre un ressort très faiblement calibré sur les branches d’accueil de leur mangeoire tubulaire. Avec cette astuce, si c’est un oiseau plus gros qui vient se poser dessus, cette branche bascule, empêchant l’oiseau de rester en place.
Ne pas oublier de proposer de l’eau en-cas de canicule. Remplir régulièrement, en cas de hautes températures, car l’évaporation est alors très importante. En cas gel prolongé, aucun additif ne sera admis dans l’eau, le plus simple moyen étant de la remplacer par de l’eau figée par de l’eau tiède. Un système de treillis rigide à fines mailles sera étendu au ras de la surface pour éviter que l’oiseau n’y prenne un bain et ne meure suite à une trop forte déperdition calorifique. L’oiseau mangera de la neige pour se désaltérer. Il n’est donc pas nécessaire d’abreuver en cas de neige. Pour certaines espèces, Merles et Grives, de vieilles pommes ou poires seront laissées à découvert à même le sol. Ils en raffolent !
Le nourrissage réserve parfois de belles observations…
L’ASBL qui donne des ailes à vos dons.
Bruno Marchal
Web: www.plumalia.eu