Chaque jour, des espèces disparaissent de la surface de la Terre et d’autres sont fortement menacées. Dans une Région urbanisée comme Bruxelles, la biodiversité est soumise à de fortes pressions. Nos jardins, balcons, terrasses, façades, toitures sont des éléments du maillage vert dans la ville : ils peuvent servir d’abri et de relais à la faune et la flore, et donc participer à défendre la nature en ville. Voici la suite de l’article précédent (point 1 à 8).
9) Accueillez ce qui pousse naturellement
Les graines disséminées par le vent, les oiseaux ou les insectes germent spontanément dans nos jardins si on leur en laisse l’occasion. Difficile d’entrevoir ce que va devenir une jeune plante sauvage en début de développement. Avant de la considérer comme une mauvaise herbe et de l’arracher, observez sa croissance. Elle donnera probablement de jolies fleurs… De même, il est inutile de contrarier la nature en voulant à tout prix que certaines espèces s’implantent à un endroit donné du jardin.
10) Plantez des végétaux indigènes
Vous favoriserez ainsi le bon fonctionnement de l’écosystème local. Les plantes indigènes (qui poussent à l’état sauvage dans la région) sont en relation étroite avec le milieu animal qui les entoure. Les insectes s’en nourrissent et attirent à leur tourµles oiseaux ou les petits mammifères. Une grande diversité d’espèces végétales indigènes attire donc une grande diversité d’espèces animales, se nourrissant les uns des autres. Les plantes sauvages sont aussi plus résistantes face aux maladies et parasites et ne nécessitent pas d’engrais.
11) Choisissez des plantes à nectar et à baies
Les fleurs nectarifères (produisant du nectar) attirent les insectes pollinisateurs (qui transportent le pollen).
Pensez par exemple à la jonquille, à la vipérine, au pissenlit, à la reine-des-prés… Les plantes ou arbustes qui donnent des baies régalent les oiseaux (cassis, groseillier, sureau, sorbier, …). Pour avoir des fleurs en toutes saisons, cultivez des plantes à floraison précoce (bulbeuses, crucifères,…) et à floraison tardive (légumineuses,…).
12) Evitez les plantes exotiques
De nombreux Bruxellois aiment acheter et introduire des plantes étrangères, voire en rapporter de leurs voyages lointains. Un certain nombre de plantes exotiques sont invasives et présentent des risques: elles déstabilisent notre écosystème et sont d’autant plus envahissantes qu’elles ne trouvent pas de prédateurs ou de parasites naturels dans le milieu où elles ont été introduites. Elles peuvent donc parfois constituer une menace pour la biodiversité indigène.
13) Informez-vous sur la toxicité de certaines plantes
Il n’y a pas davantage de plantes toxiques parmi celles qui poussent naturellement que parmi celles que l’on achète chez un horticulteur et que l’on plante soi-même. Toutefois, renseignez-vous et ne plantez pas les comestibles à côté des toxiques. Vous-même et surtout vos enfants pourraient ne plus faire la différence…
14) Préférez les plantes vivaces
Tandis que les plantes annuelles doivent être remplacées chaque année, les vivaces se maintiennent et continuent à se développer dans le temps. Elles refleurissent chaque année sans qu’il soit nécessaire d’en replanter. Parmi les plus connues : le muguet, le géranium, la primevère, la véronique, etc.
15) Verdurisez votre façade
Installez des plantes grimpantes adaptées à notre climat. Il suffit de leur réserver une petite surface de terre à la base de votre façade en retirant une ou deux dalles du pavement (avec l’accord de la commune, et du propriétaire si vous êtes locataire). Pour les murs un peu dégradés, préférez des plantes grimpantes « inoffensives » – comme le chèvrefeuille ou la vigne vierge – à celles à crampons – comme le lierre – qui risquent d’abîmer davantage les joints de ciment.
16) Accueillez la nature aux balcons
Pensez aussi à planter en pots ou jardinières sur vos appuis de fenêtre, terrasses et balcons. Choisissez les variétés de plantes selon l’ensoleillement de votre façade. Même à l’ombre, nombre d’entre elles s’y plaisent. Choisissez des espèces résistantes et préférez les vivaces, qui repoussent chaque année, aux annuelles qu’il faut replanter. Outre l’aspect esthétique, vous connaîtrez les joies du jardinage sans jardin, créerez un espace agréable pour les oiseaux et papillons et assurerez un peu de fraîcheur en été.
Texte et conseils de Bruxelles Environnement